Actualité Migrants sur la route des Balkans 4/5
Le camp de réfugiés de Röszke, à la frontière avec la Serbie, septembre 2015.

Ennemis et amis

Dans la quatrième partie du reportage réalisé avec Móni Bense le long de la frontière entre la Hongrie et la Serbie, André Cunha rencontre le leader du parti xénophobe Jobbik de Szeged et un groupe de réfugiés dans un camp improvisé côté serbe.

Publié le 2 octobre 2015 à 07:29
Peter Tkac  | Le camp de réfugiés de Röszke, à la frontière avec la Serbie, septembre 2015.

Nous sommes l’autre de l’autre
J’ai noté cette petite phrase de José Saramago comme épigraphe sur un des cahiers de note de ce voyage. Des mots qui s’entremêlent sur des sentiers de papiers à ceux d’une autre écrivaine de langue portugaise, Alexandra Lucas Coelho, elle aussi journaliste : “Il n’y a pas eux ou nous, les autres, c’est nous. Nous sommes au milieu de nous-mêmes”. Dans tous les sens.
Il ne manquait que lui.

Le Jobbik

Péter Tóth a tout de suite accepté notre demande de le rencontrer. Il avait juste besoin de l’autorisation du chef du service de presse de son parti. A 32 ans, il est le chef du Jobbik de Szeged, une force politique considérée d’extrême droite qui qualifie à son tour les autres partis d’”extrême-libéraux”. Les extrêmes ne s’attirent pas toujours.

Lors des dernières élections locales, en octobre 2014, le Jobbik a obtenu 3 % des voix, alors qu’il avait remporté 20 % aux législatives la même année. Sur la carte mono-couleur de la Hongrie, Szeged est une des rares grandes villes du pays qui ne sont pas fidèles à la Fidesz du Premier ministre Viktor Orbán.

Dès sa première réponse à nos questions, je suis surpris : il prononce le mot “réfugié”. Alors que le chef de son parti, Gábor Vona, tout comme Orbán et les membres du Fidesz, parlent toujours d’”immigrés illégaux”, il préfère dire “réfugiés”, peut-être parce qu’il les voit en face, dès qu’ils ont passé la frontière, et pas seulement au travers du filtre de la télévision publique ou des journaux pro-gouvernementaux. Ceux-ci, selon les critiques, censurent parfois certaines images : par exemple, des scènes avec des enfants parce qu’elles pourraient susciter des sentiments d’empathie et de compréhension auprès du public. Une autre surprise (ou peut-être pas), c’est qu’il parle de “mur” ou de “clôture” comme s’il s’agissait de synonymes et qu’il n’y a pas de différence, même symbolique, entre les deux. Mais voyons ses arguments :

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Premièrement, Toth partage le projet de barrière frontalière “mais uniquement s’il est possible de renforcer les ressources en hommes. Pour cela, le Jobbik propose la formation d’une force indépendante pour la frontière, de manière à mettre en place un contrôle effectif sur les réfugiés qui entrent”. “Contrôle” : il répètera ce mot dans toutes ses réponses. “Si la barrière avait déjà été complétée, l’administration effectuerait aujourd’hui un contrôle encore plus efficace sur les réfugiés qui entrent”. Fin août, le gouvernement a annoncé l’envoi de plus de 2 000 policiers sur les zones de frontière et a demandé au Parlement, où la Fidesz a la majorité, l’autorisation d’utiliser l’armée dans les patrouilles le long de la frontière. Celles-ci ont débuté au mois de septembre.

Deuxièmement, “les réfugiés sont en transit parce que leurs destinations principales sont l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni”. La Suède fait partie, davantage que les Pays-Bas, du triangle préféré de ceux qui cherchent une deuxième vie. Péter n’a jamais qualifié de “délinquants” les réfugiés, comme le font habituellement les militants de son parti, et il ne les a pas accusés non plus de vouloir voler le travail des Hongrois ou d’être des terroristes potentiels – deux arguments récurrents dans la réthorique pro-barrière de Viktor Orbán. Ils sont en transit.

Obsession sanitaire

Troisièmement, et c’est l’argument que Péter Toth défend avec le plus d’insistance : l’examen médical. “Je n'ai rien contre les réfugiés, mais il faut les contrôler. Vous êtes déjà passés par les rives de la Tisza ? Ils y abandonnent de nombreux vêtements. Ils traversent plusieurs pays et viennent de zones de guerre et d’un autre climat. Ils peuvent être porteurs de maladies. Pour cela, il est fondamental que ces personnes soient identifiées et soumises à un examen médical. Par exemple, parlons de l’hépatite A, dont le taux de vaccination en Syrie est passé de 91 % en 2012 à 68 % aujourd’hui. Cela signifie qu’il y a des enfants qui n’ont pas été vaccinés ces 3-4 dernières années. Cela ne peut apparaître qu’à travers un contrôle”.

Le chef du Jobbik de Szeged souligne justement que “cet examen n’est pas la question la plus importante uniquement pour nous autres en Hongrie : elle l’est pour toute l’Europe”. Toth fait remarquer également que nombreux sont ceux qui, parmi les réfugiés, “ont peut-être déjà fait ces examens médicaux dans les pays qu’ils ont traversés, mais ils détruisent leurs papiers. Il devient dès lors impossible de savoir s’ils ont déjà été examinés. Le gouvernement n’a divulgué aucune information sur les maladies supposément spéciales relevées dans les six derniers mois, mais probablement l’hôpital Szent László doit avoir des données à ce sujet. Je ne m’étonnerais pas si des maladies tropicales avaient déjà été trouvées”. Cher Péter, permets-moi de te dire que, deux mois après notre rencontre, pas un seul cas de maladie grave n’a été détecté et il semble invraisemblable que le gouvernement cache une information potentiellement utile à sa propagande.

Quatrièmement et dernièrement, il s’agit de répondre au miroir critique du passé : “Je ne suis pas d’accord avec les comparaisons avec les décennies passées. Des décisions comme celles-ci sont prises lorsqu’un pays veut défendre ses propres frontières. Un pays peut les défendre comme il l’entend. Par exemple, cela se passe également comme ça en Cisjordanie, où Israël a construit un mur. Parler de ghettoïsation de la Hongrie [comme l’a fait Robert Molnár, le maire de Kübhekáza, près de la frontière avec la Serbie et la Roumanie] constitue une interprétation ‘extrémiste-libérale’ de ce qui se passe. Et mon beau-père”, qui est assis avec nous, “ajoute que ce n’est pas hors du commun, car il y a un mur également à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique”. Et à nouveau, il parle de mur, même s’il s’agit d’une barrière de fil barbelé, comme celle construite en 2012 entre la Grèce et la Turquie le long de la rivière Evros ou celle entre la Bulgarie et laTurquie. Mais le chef du Jobbik de Szeged n’a pas voulu citer ces autres exemples européens qui ont précédé le mur d’Orbán, le soixante-cinquième dans le monde aujourd’hui.

J’ai quelques années de plus que Péter, mais nous faisons partie de la même génération. Je tente de continuer la conversation en évoquant la manière dont j’ai vécu, le 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin, en rappelant qu’il avait commencé à s’effriter quelques mois auparavant, justement à la frontière entre la Hongrie et l’Autriche. Tu avais six ans, tu te rappelles, Péter ?

Je me souviens de l’époque du rideau de fer parce que ma grand-mère vivait et vit encore à Szentgotthárd, une petite ville près du mur. Mais à cette époque, c’était vraiment interdit de franchir la frontière. Ce n’est plus le cas à présent : les gens peuvent passer la frontière, mais uniquement de manière contrôlée. Ni moi ni les habitants de Szeged n’avons rien contre les réfugiés, mais il faut souligner l’importance de l'enjeu de la santé publique. Si les habitants de Szeged sont fâchés contre quelqu’un, c’est avec les tziganes d’ici qui ramassent les vêtements des réfugiés et les revendent au marché. Le chef de la police a déjà commencé à contrôler les tziganes, mais aussi les taxis qui, pour beaucoup d’argent, parfois même mille euros par personne, emmènent les réfugiés à Budapest ou à Vienne. Il est de notre responsabilité de mettre de l’ordre dans cette situation et parmi les lomizos [un mot désignant les personnes vivant de la revente de toute sorte de biens usagés trouvés dans la rue ou dans les poubelles]. Les habitants de Szeged sont plus en colère contre ces gitans qu’avec les réfugiés. Je crois que nous sommes solidaires avec les réfugiés. Mais leur arrivée et leur transit doivent avoir lieu de manière contrôlée*”

Cigányozik

Ce n’est qu’à la fin de notre conversation que le discours a commencé à tziganer, afin que nous soyons sûrs d’être face à un membre du Jobbik. J’avoue que je m’attendais à ce que Péter tienne un discours copie conforme de celui de Gábor Vona, le leader de son parti, qui récolte nettement plus de voix au niveau national qu’il n’en a conquis à Szeged. Pour Vona, la réthorique anti-réfugiés élimine le concept même de réfugié. Il estime, tout comme Viktor Orbán (duquel il semble idéologiquement proche), qu’un “migrant illégal” est un “criminel” et que, pour cela, il doit aller en prison, et non pas dans un centre d’accueil. De plus, Vona demande la suspension immédiate de la législation européenne sur les réfugiés et le droit d’asile.

J’ai utilisé le mot tziganercigányozik en hongrois – car il est employé ici lorsque quelqu’un veut s’en prendre à la minorité cible du discours xénophobe avant le “boom des migrants” actuel. Cela fait longtemps que la politique du pays tourne autour du discours autour du “nous” hongrois et la construction de la barrière anti-migrants aux frontières n’est que le dernier épisode de la “Jobbikisation de la Fidesz”, un jeu où les réfugiés sont des pions et font partie du jeu, alors qu’ils étaient censés ne faire que passer.

Sur la table du Szeged Étterem, la brasserie où nous nous trouvons, les nappes en papier ont des photos d’époque. Sur l’une d’entre elles, j’ai l’impression de voir une carte de la Grande Hongrie. Dans ce dessin, qui a plus d’un siècle, la frontière où est en train de surgir le mur-barrière d’Orbán n’était pas encore une frontière, c’était la Hongrie. La Tisza naissait en Ukraine et se jetait dans le Danube en Serbie, le tout à l’intérieur d’une seule frontière.

De retour sur la route, j’emprunte son smartphone à João Henriques, professeur de littérature, traducteur et poète, un ami qui nous conduira pendant les 14km qui séparent Szeged de Röszke. Il conduit et je contrôle sur Google Maps (version 2015, avant le mur) et je vois que les cours des maisons des villages que nous traversons effleurent la Serbie. João aime la Basse Terre, il a vécu ici, et un peu en Voïvodine, pendant des années. Il y revient chaque fois qu’il le peut. “C’est beau”, dit-il chaque fois que nous traversons un champ de tournesols en fleur. “C’est la dernière fois, João, que tu vois ce paysage vierge et sans barbelés”. Ça lui brisera le cœur. Et peut-être qu’il en tirera un poème.

Avec cette position privilégiée, rien de surprenant à ce que Röszke se soit transformée en une des principales portes d’entrée choisie par les passeurs, avec Mórahalom et Ásotthalom toutes proches. Les autorités ont installé ici, sur le bord de l’autoroute qui relie Belgrade à Budapest, un camp pour l’accueil et l’identification provisoire des migrants et des réfugiés. Le jour avant, la police avait utilisé les lacrymogènes pour calmer une révolte : “ONU ! ONU ! Nous voulons la paix !”, criaient-ils. A travers le grillage, nous voyons des lits dans les tentes militaires. Nous montrons nos papiers et demandons au policier de faction à l’entrée si on peut entrer pour discuter avec les gens qui se trouvent à l’intérieur. “Personne n’entre, et surtout pas les journalistes.

Prochain arrêt, Àsotthalom. 4 000 habitants. Le maire est László Toroczkai, leader du HVIM, le Mouvement de la jeunesse des 64 comtés, un petit parti radical d’extrême droite dont le nom s’inspire du nombre de comtés que comptait la Grande Hongrie avant le traité de Trianon, à la fin de la Première Guerre mondiale.

Ils sont étranges parce qu’ils ont la peau plus foncée”, nous dit, tout en continuant à vaquer à ses occupation, la patronne d’une des koscmas du village. C’est nouveau pour nous. Au marché, une femme d’une autre génération, la vingtaine, poursuit : “La situation va de mal en pis parce qu’ils sont toujours plus nombreux [fin juin]. Les gens sont toujours plus en colère. Il n’y a pas de travail et les gens, ici en Hongrie, n’ont pas d’argent, n’ont pas accès à la santé publique. Eux, ils arrivent et ont droit à tout gratuitement. Nous sommes fatigués d’attendre que tout cela se termine”. Y a-t-il eu des problèmes particuliers avec les “immigrés”, demandons-nous. “Non, il ne s’est rien passé. Une ou deux broutilles, rien de grave. Mais il y a un malaise dans le pays” Et vous savez d’où ils viennent ? “Non, mais je ne les aime pas parce qu’ils ont la peau foncée. Et les derniers arrivés encore plus que les autres”.

Subotica

Route. Kelebia. Hongrie. Frontière. Serbie. Kelebija. Subotica. Usine de briques abandonnée. Des déchets et des hommes, face à face.
Welcome !” - s'exclame le premier réfugié qui nous voit arriver.
Hello !” - un deuxième se lève et va chercher le plus âgé du groupe, qui sort d'un buisson.
Welcome !” Excusez-nous, nous n’avons pas de chaises. Asseyez-vous donc, je vous prie. Ceux qui étaient assis par terre nous cèdent les emplacements les meilleurs. En échange, nous leur donnons de l’eau, des biscuits, des fruits secs, du papier toilette, des serviettes humides – ce dont nous pensions qu’ils pouvaient avoir besoin. Mais nous restons debout.

C’est votre gouvernement qui nous envoie tout ça ?
Non, c’est nous qui l’avons apporté
Thank you!
As-salamu alaykum!” - dit un autre, la main sur le cœur - “Inshallah” – remercie un autre, la main vers le ciel, tandis que deux autres réfugiés sortent d’un buisson.
Hello, welcome!” - nous saluent-ils.
Ça va, dans la mesure du possible ?” - nous leur demandons.
We have to live, we have to dream” – répond l’un d’entre eux.
Comment t’appelles-tu ?” - me demande l’autre.
André. Et toi ?
Rafiq, friend”.
Friend, yes” – je souris en guise de réponse.
Rafiq veut vraiment dire ‘ami’” – explique son camarade, dans un anglais plus élaboré que celui de Rafiq.
Women, women?” - interromp Móni, en montrant un paquet de serviettes hygiéniques.
Rafiq et deux de ses compagnons de voyage nous emmènent vers un autre groupe où se trouvent quatre femmes, toutes voilées, et une fillette. Les réfugiés se dispersent dans cet énorme camp improvisé et autogéré ; parfois en de petits groupes, parfois en groupes plus importants, de près d’une centaine de personnes, souvent autour d’un feu de camp, une paire de tentes. Ils dorment un peu partout.

Ensemble, ils représentent des centaines de clients à l'assaut desquels les passeurs, tels des moustiques, partent au crépuscule. Sur la route qui longe l’entrée du camp, une BMW flambant neuve aux vitres fumées s’arrête quelques secondes. Un réfugié en sort et entre discrètement dans le camp – c’est probablement un des “ambassadeurs” des passeurs, venus pour négocier, pour vendre les “tickets” pour l’autre côté de la frontière. La BMW repart à toute vitesse.

La “jungle” de Subotica, comme elle a été baptisée en hommage à celle de Calais, est en train de devenir la plus grande salle d’attente avant la frontière hongroise. C’est le lieu qui nous a le plus frappés de tout notre reportage, celui qui nous a provoqué le plus d’amertume. A côté du camp, de l’autre côté d’une ligne de chemin de fer qui le côtoie, il y a la décharge municipale, un vivier de moustiques. Entre les ordures et les centaines de personnes qui attendent de poursuivre leur route, un train va vers le nord. S’ils pouvaient grimper dessus, ils arriveraient en un instant à la destination de leurs rêves pour commencer une nouvelle vie. C’est sur cette même ligne que passait, à une autre époque et en direction du sud, l'Orient-Express.

Le cœur de Rafiq

Móni et Szabi, qui a rejoint notre petit équipage, sont allés apporter de l’eau, des biscuits et des fruits secs. J’en profite pour rejoindre seul un des groupes les plus petits et je leur offre une bouteille de cinq litres. Ils la terminent en moins d’une minute. Derrière les buissons, je trouve un autre groupe, peut-être le plus dense de tout le camp. Rapidement, je suis entouré d’une cinquantaine d’adultes et d’adolescents :
C’est toi qui doit distribuer ce que tu as apporté” – disent-ils.
Mais nous n’avons pas assez d’eau et de biscuits pour tout le monde, désolé” – je leur répond. - “Vous savez mieux que moi qui a besoin d’aide de manière urgente”.
A toi de choisir !” - insiste un autre, en parlant avec moi en anglais et avec ses camarades en arabe. Une certaine tension s’installe.
Donnons d’abord à ceux qui font le Ramadan, ce sont eux les plus faibles !” – s’irrite celui qui parle le mieux l’anglais.
Tout à coup, tel un ange gardien, Rafiq apparaît. La situation redevient vite détendue. Il essaye de partager son histoire avec moi, dans son anglais hésitant.
Afghanistan. No school, no work.
Depuis combien de jours es-tu ici ?
Quel âge as-tu ?” - Il répond en écrivant le chiffre sur le sol : "18".
Et quand as-tu commencé ton voyage ?
Il y a trois mois.
Quels pays as-tu traversé ?” – il ne comprend pas, jusqu’à ce que je dessine une carte sur le sol avec un bâton.
Afghanistan. Iran. Turquie. Bulgarie” - dit-il.
Et à présent, Serbie” - je conclus. - “Family?
No. No father, no mother.
Silence.
Bang bang ! Taliban.
Silence encore.
Sans père, sans mère, sans travail et sans école. A présent aussi sans passeport, Rafiq est un autre de ces êtres humains qui s’est lancé sur la route parce qu’il n’a rien à perdre et l’Europe à gagner. Il nous accompagne lorsque nous quittons le camp, au crépuscule. Il ne sais pas encore quand il passera la frontière. Peut-être aujourd’hui. Peut-être demain. Il m’embrasse pour me dire au revoir, puis met ses mains sur son cœur en signe de gratitude. Je fais comme lui. C’est la dernière image que j’ai de lui, l’ami qui s’appelle “Ami” : “Les noms ont un pouvoir”, dit-on.

En Hongrie, lorsque l’on dit "köszi szépen", merci beaucoup, il se peut que l’on vous réponde “szívesen", qui veut dire “de tout cœur, à la place de “je vous en prie”. C’est donc comme ça que j’ai répondu à Rafiq, mais dans le langage des signes.

Mais comment dit-on rafiq en hongrois, Péter Toth ?

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