Pour régner, beaucoup pensent qu'il faut être grand. Il y a des contre-exemples bien sûr : Nicolas Sarkozy ou Silvio Berlusconi portent des talonnettes et se dressent sur la pointe des pieds dès qu'un photgraphe apparaît. La petite taille est souvent synonyme de moqueries. En France, on parle ainsi de "petit teigneux" ou pire d'une personne "courte sur pattes". Les Italiens plus poétique. Ils parlent de "bouchon de bouteille" ("un tappo de bottiglia"). Une référence que partagent les Espagnols qui comparent les hommes de petite taille à un "bouchon d'un piscine" ("tapón de alberca"). Les Allemands, quant à eux, les assimilent à des "Knirps", ces fameux "mini-parapluies" de poche.
Mais la taille ne fait pas tout. En Lituanie, on dit d'ailleurs que l'essentiel n'est pas là, seul le coup de pied compte ("svarbu ne ūgis, o smūgis"). On peut être, comme le disent les Allemands, "petit mais délicat" ("Klein aber fein") et, en France, "petit mais costaud". Les petits peuvent être également de bons amants pour ces Anglaises qui pensent que les bonnes choses arrivent dans de petits paquets ("good things come in small packages"). Les Polonais savent eux aussi se défendre contre les railleries. Aux attaques récurrentes, beaucoup répondent : "Gdy rozdawali wzrost, stałem/stałam po inteligencję", littéralement "En échange de la grandeur, on a reçu l'intelligence".
Pierre-Anthony Canovas