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L'hebdomadaire people italien Chi vient de publier un petit bijou de "trash-storytelling" politique. En superstar de son propre magazine daté du 26 août 2009, Silvio Berlusconi "se paye" 10 pages de grotesque autopropagande - Chi appartient au groupe Mondadori, détenu à 50,24% par Finivest, holding de Berlusconi et présidé par sa fille Marina. Des photos pleines pages – retouchées à gogo – le montrent dans sa Villa Certosa en Sardaigne, en bon père de famille, entouré de ses enfants et petits enfants. Ignorant les photos des paparazzi, les enregistrements de l'escort girl Patrizia D'Addaria et autres preuves de sa "légèreté", le "grand-père superman", comme l'appellent ses petits enfants propose en "interview exclusive" sa version des faits. "'Je n'ai jamais eu de 'relations' avec des mineures" ni organisé des "festins'", dit-il. Il reconnaît avoir participé à des fêtes "sympathiques", certes mais "absolument irréprochables sur le plan de la moralité et de l'élégance".
Selon lui, tout le monde, y compris le magazine catholique Avvenire est tombé dans le panneau d'une obscure conspiration politico-médiatique visant à salir sa réputation. Pour Edmondo Berselli, éditorialiste de la Repubblica les intentions du président du Conseil sont claires: [cette publication] dans un hebdomadaire populaire vise à communiquer à l'Italie du peuple (…) que Berlusconi est une image sacrée, un homme politique sans zones d'ombre." Comme toujours lorsqu'il est en difficulté, Berlusconi invente sa "réalité virtuelle", écrit-il. "Le berlusconisme ne se réduit pas à une couche de glamour apposée sur un certain mode de vie. C'est une philosophie, une vision qui mélange mensonges, propagande politique, intérêts privés, fascination pour la richesse, construction d'images et manipulation de l'opinion. Avec l'idée qu'au fond, nous sommes tous des Berlusconi".
