Le 18 décembre, après avoir conduit ses invités à une visite privée de la chapelle Sixtine et être passé à table avec eux, Tommaso Padoa-Schioppa a tenu un bref discours de remerciements, puis s'est affalé sur sa chaise. Il est décédé quelques minutes plus tard, avant même qu'on ait pu le conduire à l'hôpital. Ainsi s'en est allé, à 70 ans, un des plus fervents et brillants partisans de l'intégration européenne en Italie. Ce grand commis social-libéral, ancien haut dirigeant de la Banque d'Italie, ancien membre du directoire de la Banque centrale européenne, ancien président de l'autorité de surveillance des marchés italiens et ancien ministre de l'Economie de Romano Prodi (centre-gauche), a toute sa vie "incarné la voix et l'âme de la meilleure tradition de l'européisme italien", lui rend hommage le Corriere della Sera. Ce dernier rappelle les quelques phrases célèbres de "TPS", comme celle sur les "bamboccioni" (grands enfants), qui devraient se remuer et ne pas attendre que tout soit fait pour eux, ou celle sur les impôts, qui sont "une chose merveilleuse", car ils font participer le contribuable à la vie sociale. Le quotidien milanais, auquel Padoa-Schioppa contribuait régulièrement avec ses chroniques, les a mises en ligne. Une lecture réconfortante, en ces temps de tempête pour l'Europe.
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