Face aux menaces de l'antisémitisme et pour faciliter leur intégration, de nombreuses familles juives, en France, avaient choisi, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale de faire franciser leur patronyme. Les Rozenkopf devinrent ainsi des Rosent, les Rubinstein, des Raimbaud, les Wolkowicz, des Volcot, etc. "A la recherche de leur racines, certains de leurs enfants tentent aujourd'hui de 'récupérer' leur nom d'origine", note Libération. Réunis autour du collectif la Force du nom, ils viennent de plaider leur cause devant le Conseil d'Etat. S'il est possible pour tout étranger de franciser son nom, l'inverse est interdit. L'article 61 du code civil stipule en effet "l'impossibilité d'adopter un nom à consonance étrangère" au motif de "l'immutabilité du nom". "Ces textes de lois sous-entendent clairement la notion préoccupante de 'nom français'. Que signifie cette idée de pureté du nom?", interroge l'avocate Nathalie Felzenszwalbe qui souligne que la possibilité de reprendre son nom "existe aux Etats-Unis depuis plusieurs dizaines d'années".
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