Le gouvernement existe, c’est déjà ça

Publié le 21 juin 2012 à 13:50

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Ce sera donc “une troïka contre la troïka”, titre Ta Nea. Le gouvernement grec issu des élections du 17 juin, et qui va tenter de rediscuter les termes du mémorandum signé avec la Commission européenne, la BCE et le FMI, est composé de trois partis : Nouvelle Démocratie (droite), mené par le Premier ministre Antonis Samaras, le Pasok (socialiste), dirigé par Evangélos Venizélos, et la Gauche démocratique (Dimar) de Fotis Kouvelis.

Il est tout à fait naturel que le 20 juin soit un jour de bonheur dans la vie d'Antonis Samaras”, commente To Ethnos :

Contre vents et marées, il a réussi à prêter serment en tant que Premier ministre, une chose qui représente l'apogée de la réussite, et bien entendu, le rêve de tout homme politique. […] Son désir était tel qu'il a couru prêter serment sans même attendre la finalisation de la liste des ministres, comme s'il avait peur que les partenaires changent d'avis et le laisse tomber au dernier moment. Ca, c'est le côté amusant. Il y a plus sérieux. Tout le monde croit ce gouvernement fragile. Et il l'est, au vu de ces alliances. Mais pour le moment, et compte tenu de la manière dont est fait le système grec, il est le seul capable de tenir.

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Certes, ajoute Kathimerini, “la Grèce s’est enfin dotée d’un Premier ministre démocratiquement élu”, sept mois après le remplacement de Georges Papandréou par le technocrate Lucas Papademos. Mais le quotidien note que “le Pasok et la Gauche démocratique n'enverront pas de politiciens de haut rang au gouvernement”, se contentant d’un soutien au Parlement et prévient :

D’un côté, on peut s’attendre à ce que les dirigeants des partis élaborent leurs politiques en fonction du passé. Mais ce qu’ils ne devraient pas oublier, c’est que ce Parlement est défini par les extrêmes. Cela signifie que le pouvoir gagné par les partis d’oppostion, de gauche et de droite, sera proportionnel à l’échec du nouveau gouvernement.

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