Accord pour juguler la pression migratoire sur les îlots espagnols

Publié le 4 septembre 2012

"Quelque 3 000 subsahariens attendent au Maroc pour tenter d'accéder à l'Espagne", titre le quotidien ABC, au lendemain de l'accord entre Rabat et Madrid qui met fin à la crise migratoire provoquée par l’arrivée ces derniers jours de 83 immigrés provenant d’Afrique subsaharienne sur Isla de Tierra, un îlot “inhabité et plus petit qu’un terrain de football” appartenant à l’Espagne et situé à une trentaine de mètres de la côte marocaine. Selon l’accord, dix des immigrés ont été accueillis par l’Espagne, les autres, débarqués au Maroc.

Afin d'éviter “un appel d’air" pour les mafias qui pratiquent la traite des êtres humains à partir des rochers situés le long de la côté marocaine et placés sous souveraineté espagnole (Îles Chafarines, rocher de Vélez de la Gomera, archipel d'Alhucemas), le ministère de l’Intérieur espagnol “veut lancer le message selon lequel débarquer sur un îlot ou un rocher appartenant à notre pays dans le nord de l’Afrique n’assure pas le passage” en Espagne, ajoute le quotidien.

L’accord avec le Maroc intervient au moment où la pression augmente sur les frontières de l’enclave espagnole de Melilla, où, le 3 septembre, quelques 160 immigrés ont tenté de sauter la clôture frontalière, ajoute ABC, pour qui

la porte est à nouveau ouverte. [...] D'après les experts, on estime qu’il y a 3 000 subsahariens qui attendent leur chance d’entrer en Espagne à travers les différentes points frontaliers avec le Maroc.

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