Les dirigeants européens enrôlés dans la campagne électorale

Publié le 18 octobre 2012 à 11:13

D’un côté, au Parlement, les dirigeants du Parti populaire européen (PPE), dont le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et la chancelière allemande Angela Merkel, prononçant des discours en présence du président Băsescu et des membres de sa coalition de droite, l’ARD. De l’autre, devant 70 000 personnes réunies dans le stade national, le président de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, Guy Verfostadt et celui du Parti européen des libéraux, démocrates et réformateurs, Graham Watson ainsi que le socialiste bulgare Sergueï Stanichev, venus soutenir l’USL, la coalition de centre-gauche du Premier ministre Victor Ponta. Le 17 octobre, Bucarest a été la captitale d’un jour de la politique européenne, à quelques semaines des élections législatives prévues le 9 décembre. Un jour pendant lequel “l’ARD et l’USL ont lutté pour une légitimité européenne”, résume România liberă.

Le quotidien s’étonne de la concomitance des deux événements organisés le même jour, à la même heure : “Un stade plein prouve la force populaire immédiate de l’USL, tandis que le discours de Merkel n’est que le soutien affiché du plus puissant pays européen à la Roumanie”. Mais était-il nécessaire de “trainer dans la boue les leaders de l’UE” en organisant un contre-événement ?, s’interroge România liberă. Seulement si le centre-gauche souhaite “prendre ses distances avec l’UE”…

Gândul.info se réjouitau contraire du fait que

l’Europe a été partout ce 17 octobre, à Bucarest, invoquée dans un stade ou dans les discours au Parlement. Avec une obsession identique, celle de brandir un miroir devant le peuple avec l’Europe comme leitmotiv. Ce concours de vitrines électorales a été utile du point de vue politique, car il a fait de la Roumanie la capitale de l’Europe politique.

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Pour autant, le site d’information déplore ce qu’il considère comme

une régression de la civilisation politique. Par cette opposition entre deux blocs politiques nationaux, l’USL et l’ARD, reliée de manière grossière à l’Europe et à Bruxelles, nous redevenons primitifs. Faire croire aux électeurs que c’est Bruxelles qui décide dans un problème politique interne comme les élections est faux, totalement faux.

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