"Budget à risque, l’Italie rétrogradée", titre La Stampa. Le 9 juillet, l’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé la note souveraine de l'Italie de BBB+ à BBB, le dernier échelon avant la catégorie spéculative (junk). Elle a justifié sa décision en évoquant "les risques qui pèsent sur les objectifs budgétaires pour 2013 à cause des divergences sur les réductions d’impôts au sein de la coalition au pouvoir", explique le quotidien de Turin.
La nouvelle a provoqué la hausse des rendements obligataires et le Premier ministre Enrico Letta a prévenu que l’Italie était encore "sous surveillance spéciale". Cependant, et selon le quotidien, cette décision "ne devrait pas avoir autant d’impact que ça, les agences de notation ayant été discréditées par leurs récentes bévues intéressées".
De son côté, La Repubblica prévient que la crédibilité internationale de Letta a déjà expiré :
Les analystes ont suspendu leur jugement, attendant de voir si le nouveau gouvernement s’emparerait des problèmes du pays, mais désormais les agences de notation, le FMI et même la Commission européenne ont envoyé à l’Italie le même message : pas besoin de doper la consommation mais plutôt, de renforcer ses muscles. [...] Les chiffres montrent que l’Italie a accumulé le plus grand écart de productivité de la zone euro et a le coût du travail le plus élevé comparé à la valeur de ce qu’il produit.
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