Islande
Le Premier ministre démissionnaire Sigmundur Davíð Gunnlaugsson devant sa résidence, à Reykjavik, le 5 avril.

Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, première “victime” des Panama papers

Publié le 6 avril 2016 à 13:30
Le Premier ministre démissionnaire Sigmundur Davíð Gunnlaugsson devant sa résidence, à Reykjavik, le 5 avril.

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Le Premier ministre islandais, Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, a remis sa démission le 5 avril, au lendemain de la publication des Panama papers. L’enquête journalistique sur le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale au Panamá a en effet révélé que son épouse possède une société offshore dans les Iles Vierges britanniques, qui aurait fait des affaires avec des banques islandaises lors de la crise de 2008.

Peu après la publication des Panama papers, des milliers de personnes ont manifesté devant le Parlement pour demander la démission de Gunnlaugsson. Dans un communiqué en anglais, ce dernier a annoncé qu’il a proposé au vice-président du Parti du progrès, Sigurður Ingi Jóhannsson, de le remplacer “pour une période de temps indéfinie”, et qu’il reste président du parti. Gunnlaugsson a également proposé de dissoudre le Parlement, rapporte Fréttablaðið, mais ni le président Ólafur Ragnar Grímsson, ni Bjarni Benediktsson, le ministre des Finances et chef du Parti pour l’indépendance (qui gouverne avec le Parti du progrès) ne l’ont accepté.
Un sondage publié le 6 avril par Morgunblaðið révèle à ce sujet que si l’on votait ce jour, 43 % des interviewés voterait pour le Parti pirate, qui deviendrait le premier du pays (lors des législatives de 2013, il avait obtenu 5,1 % des voix), suivi du Parti pour l’indépendance, avec la moitié des voix. Le Parti du progrès serait relayé à al cinquième place (en 2013, il avait obtenu 24,4 % des voix). Après trois jours de manifestations, celle que Morgunblaðið qualifie de “plus importante protestation politique de l’histoire du pays” a pris la tournure d’

un avertissement pour tous les partis politiques. Un avertissement à respecter la moralité publique et la volonté démocratique de la population. Les Islandais sont en train de se rendre compte de leur pouvoir ; un pouvoir qui peut nous assurer la démocratie de manière permanente. Ceci est notre pays et il est de notre devoir d’assurer que les valeurs fondamentales sont maintenues, spécialement au Parlement.

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