Crise économique

La chancelière de fer aura le dernier mot

Publié le 3 mars 2011 à 17:19

Angela Merkel n’en démord pas et ses partenaires européens sont toujours plus inquiets. "Coup dur pour kenny et le plan de sauvetage", titre the Irish Independent. Le quotidien rapporte qu'au cours de la conférence de presse commune tenue le 2 mars entre le Premier ministre portugais José Sócrates et Angela Merkel, la chancelière de fer a déclaré qu’il n’était pas possible "de baisser artificiellement" les intérêts imposés à l’Etat irlandais sur les 85 milliards d’euros du plan de sauvetage UE-FMI. Lors de la campagne électorale, le nouveau Premier ministre irlandais Enda Kenny avait pourtant "insisté sur la nécessité de renégocier cet accord", note le quotidien de Dublin qui souligne qu'avec un taux de 5,7%, les termes de l'accord sont "écrasants".

Público note pour sa part qu'à l’occasion de cette conférence de presse commune, José Sócrates et Angela Merkel ont "consciencieusement récité" un discours élaboré pour convaincre les marchés de la santé financière du Portugal. Réfutant l’idée d’un plan de sauvetage FMI pour Lisbonne ou d’une aide duFonds européen de stabilité financière (FESF), Merkel a salué le Premier ministre portugais pour ses "courageuses avancées pour réduire le déficit", tout en insistant sur le fait que les réformes structuelles et les budgets d’austérité "devaient être poursuivis". Selon le quotidien portugais, Merkel a exprimé des réserves

quant à la demande portugaise de renforcer le Fonds européen de stabilité financière pour mieux se soumettre aux termes du pacte de compétitivité tel qu’imaginé par le couple franco-allemand. L’attitude de la chancelière s’explique par "l’hostilité croissante" de l’opinion publique allemande à aider les économies en difficultés, écrit Público.

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Alors que les 17 ministres des Finances de la zone euro se préparent à se rencontrer le 11 mars pour discuter du plan franco-allemand d’harmonisation européenne de l’impôt et des politiques de l’emploi et des retraites, les Etats qui ne font pas partie de la zone euro ont l’impression d’être sur la touche, note Adevărul. *"La Pologne est furieuse parce qu’elle n’a pas été invité*e à la table des discussions", écrit le quotidien de Bucarest. Ce dernier ajoute que la Bulgarie, qui se prépare à amender sa constitution pour s’assurer de la stabibilité de ses finances publiques, "a le sentiment d’avoir fait ses devoirs". La Roumanie touchée par la crise craint pour sa part de devoir contribuer au Fonds européen de stabilité à hauteur de 2,5 milliards d’euros. Le pays qui ne fait pas partie de la zone euro souhaiterait que ce montant soit calculé en fonction du PIB seul, comme c’est le cas pour les membres de la zone euro et non en prenant en compte le PIB et la population.

Enfin, conclut Adevărul, alors que les membres et les non membres de la zone euro sont mécontents de la gestion unilatérale de la crise par Angela Merkel, le président du Conseil européen Heman Van Rompuy est en tournée en Europe centrale et de l’Est pour "calmer les esprits".

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