"La Serbie et le Kosovo à la même table" : ainsi Rzeczpospolita résume la rencontre entre les représentants des deux pays à Bruxelles, le 8 mars, pour entamer des "négociations historiques". La Serbie ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo, proclamée le 17 février 2008, mais elle souhaite adhérer à l’UE. Bruxelles a mis depuis un moment la pression sur Belgrade afin qu’elle commence des discussions, censées se poursuivre toutes les deux-trois semaines, sur les "questions pratiques qui faciliteraient la vie des deux côtés de la frontière". Le nombre de questions en suspens est impressionnant : la Serbie ne reconnaît pas les passeports kosovars et, pour téléphoner au Kosovo depuis l’étranger, il faut composer l’indicatif de la Serbie (+381). La minorité serbe dans le nord du Kosovo ne reconnaît pas l’administration de Pristina, alors que les enseignants, les policiers et les autres fonctionnaires sont payés par Belgrade. Sonja Biserko, la chef du Comité Helsinki à Belgrade, souligne le fait que les discussions entre le gouvernement serbe et celui du Kosovo servent à prouver que Belgrade "parle un nouveau langage et va dans une nouvelle direction". Cela dit, le chef de la délégation serbe à Bruxelles se dit sceptique et affirme qu’"il ne faut pas attendre de miracle".
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