"L'Eglise se meurt en Europe", titre Tygodnik Powszechnyle jour où le pape Benoît XVI débute sa visite en Allemagne. Les statistiques publiées par l'épiscopat allemand parlent d'elles-mêmes : en 2010, près de 180 000 Allemands ont quitté l'Eglise catholique tandis que 170 000 personnes ont été baptisées. Le nombre des vocations a chuté : en 2009, 120 candidats sont entrés au séminaire, un an plus tard, ils étaient à peine 79.
Des tendances similaires sont observées en Espagne et en Irlande, des pays qui autrefois étaient considérés comme l'avant-garde de l'Europe catholique. "Moins de personnes fréquentent l'église, moins de vocations, moins de soutien pour l'éthique chrétienne, une autorité affaiblie du Vatican", écrit le journal polonais qui estime par ailleurs que les scandales de pédophilie "ont balayé l'Eglise catholique" et ont poussé de nombreuses personnes à lui tourner le dos. "Les Eglises du Vieux Continent devraient se faire à l'idée que l'âge d'or est passé et qu'elles ne pourront plus, main dans la main avec les responsables politiques, convertir et baptiser les foules", observe Paul M. Zulehner, un prêtre et théologien.