Selon les résultats officiels partiels, l’ancien maire de Sibiu a obtenu 54,66 % des voix, contre 45.53 % pour le Premier ministre, Victor Ponta (Parti social-démocrate).
Pour l’occasion, Adevărul s’est mis à l’allemand, en titrant “Klaus Iohannis président. Guten morgen Roumanie !”, marquant ainsi l’appartenance du nouveau président à la minorité des Saxons de Transylvanie. Le quotidien note d’ailleurs que Iohannis,
ce Germanophone très discret, professeur de physique qui dirige la ville de Sibiu depuis maintenant 16 ans, a le soutien de la chancelière allemande, Angela Merkel.
Le meilleur du journalisme européen dans votre boîte mail chaque jeudi
România liberă rapporte pour sa part que le scrutin a été marqué également par les difficultés rencontrées par les Roumains vivant à l’étranger (près de 3.2 millions de personnes, dont plus de 350 000 ont pu exprimer leur vote) pour voter dans leurs ambassades : un nombre insuffisant de sections de vote a été crée et, dans certaines villes, comme à Paris, ils ont dû attendre jusqu’à dix heures pour pouvoir voter. A ce propos, le quotidien rapporte qu’
à Paris et à Turin les forces de l’ordre ont dû intervenir afin de disperser la foule en colère. Pendant les manifestations de joie qui ont eu lieu en Roumanie après l’annonce du résultat, les Roumains demandent maintenant la demission du Premier ministre Ponta. Pour l’instant, celui-ci a annoncé qu’il ne le fera pas. En attendant, les partisans de Iohannis chantaient “Santa Klaus is coming to town” — “Le Père noël arrive en ville” — dimanche soir à Bucarest. Lancée par leurs camarades de Timisoara à l’occasion du premier tour, la chanson est ensuite devenue virale.